LE CHASSEUR FRANÇAIS

Le Chasseur Français






Qui n’a pas connu ou vu chez des amis ce mensuel du chasseur, du pécheur mais aussi de la vie rurale souvent lié par sa publicité à Manufrance. Le chasseur Français: le livre de nos campagnes. Et qui ne se souvient pas de Manufrance ?

Ce magazine, qui est sans équivalent en France et en Europe, est essentiellement consacré à la chasse, à la pêche, au bricolage, mais aussi au jardinage et à la nature en général. Il peut ainsi être lu par toute la famille.

Depuis 1885, Le Chasseur Français accompagne les Français dans leur vie de tous les jours. A la fois acteur et témoin des évolutions majeures de la société, le mensuel pilier de la ruralité offre un miroir fascinant sur plus d’un siècle de la vie française, dont ce beau-livre se fait l’écho.

C’est un magazine mensuel à l’image de la France et des Français. Chasse, pêche, nature, mais aussi voyages, colonies, cuisine, mode, vie pratique, jardinage, aéronautique, annonces matrimoniales… Une multitude de rubriques composent le mensuel et ont accompagné des générations de Français dans leur vie quotidienne.

 

 

Le Chasseur Français a été créé par l’entreprise française Manufrance le 15 juin 1885 avec de solides ambitions : son premier numéro est tiré à 500 000 exemplaires ! Ne comptant que quatre grandes pages concentrées sur la chasse et les armes, le jeune magazine ne dépasse cependant pas les 20 000 ventes mensuelles après une décennie d’existence.  En 1939, Le Chasseur français est tiré à 450 000 exemplaires.

Depuis, ce mensuel s’est beaucoup étoffé et modernisé : la première couverture dessinée est apparue en 1914 et la première photo en 1950.

Ce journal est diffusé en 2010 à 334.517 exemplaires mais en février 2020 seulement 206 848 exemplaires dénotant une lente érosion.

Il est ensuite passé sous contrôle de plusieurs groupes financiers successifs de 1981 à 1990, avant d’être racheté par Emap en association avec Bayard Presse. En 1995, il est intégré dans la structure Media Nature (Emap/Bayard).

En juin 2001, Emap est devenu l’unique actionnaire du magazine en rachetant pour 26,7 millions d’euros (175,2 millions de francs français) la participation de Bayard dans leur filiale commune Media Nature avec l’ensemble de ses titres.

Il fait partie du pôle « nature » du groupe Mondadori France/Emap France, qui regroupe les magazines Grand Gibier, L’Ami des jardins, La Revue nationale de la chasse, La Pêche & les poissons, Le Chasseur français et Pêche mouche.

 

Le « Chasseur français » ou la grande histoire des petites annonces matrimoniales

 

Ses annonces matrimoniales sont connues depuis 1919, à la fin de la Première Guerre mondiale, après le grand nombre de décès masculins de la Première Guerre mondiale. Elles sont une véritable institution et ont aujourd’hui encore beaucoup de succès malgré l’apparition des sites de rencontres sur Internet !

 

 

Des mots d’amour en milieu rural et agricole

 

Le Chasseur français tourné vers la chasse, la pêche et le bricolage, s’est aussi fait connaître par ses annonces matrimoniales. Depuis 1885, il en a publié près de 450 000.

Avant la première guerre mondiale, il n’est pas encore question d’amour. Les considérations financières sont omniprésentes. On cherche un bon parti. Ainsi, en 1898 : « Célibataire rentier, 38 ans, désire connaître célibataire, même âge, ayant rentes, pour vivre ensemble, frais communs. On ne s’ennuiera pas. » Ou, en mars 1900 : « Parents marieraient jeune fille, 20 ans, dot 30 000 francs avec fonctionnaire, négociant ou industriel. »

Une belle dot peut par exemple aider à effacer une « tache », autrement dit que la jeune fille, qui a perdu sa virginité, n’est plus toute blanche. Après la Grande Guerre, on y découvre le désespoir des « gueules cassées » ou des veuves de « poilus ». En 1920, un « jeune mutilé de l’ouïe, pensionné militaire » cherche à épouser « jeune fille, même infirmité ». Ou ce « grand cœur, officier défiguré, correspondrait personne douce ». Au fil des années, les messages deviennent de plus en plus longs, les premières descriptions physiques apparaissent, surtout pour les femmes désargentées. Au Fil des ans les annonces se dévergondent. On peut y lire les premières remarques sur la vie intime et sexuelle, « parfois à la limite de l’indécence » écrit Le Figaro Madame. Certaines femmes écrivent qu’elles sont « ardentes », « câlines », voire « très caressantes. »

Des années 30 aux années 50, autre élément important, la colonisation. On ne compte plus le nombre de «retour d’Indochine», du «Cameroun», du «Moyen Congo», de «rappelé d’Algérie» ou d’autres qui proposent de venir s’installer à Dakar. Le Chasseur français est vendu au même prix dans l’Hexagone et dans les colonies, il est un relais de choix pour les expatriés. «Dans le schéma classique, le colon passait son annonce sept ou huit mois d’avance sur un retour dans la mère patrie, explique le magazine. Contacts noués, les rencontres se faisaient généralement en métropole.» Ces annonces des colonies représentent près de 15% à 20% du total. Ces lecteurs lointains sont une ressource essentielle pour le journal, qui consacre du coup une partie de ses pages à des points sur les nouvelles terres cultivables là-bas ou sur ce qu’il faut emporter avant de partir.

Au début du XXe siècle, les âmes en quête du grand amour devaient se poser à peu près les mêmes questions à en lire les petites annonces publiées par le Chasseur français dans un hors-série. De 1885 à aujourd’hui, le magazine a décidé de retracer cette «grande histoire» de l’amour rural et petit-bourgeois.

Le résultat est une plongée dans des mœurs d’un autre temps. En 1898 on pouvait lire :«Célibataire rentier, 38 ans, désire connaître célibataire, même âge, ayant rentes, pour vivre ensemble, frais communs. On ne s’ennuiera pas.» et en mars 1900 : «Parents marieraient jeune fille, 20 ans, dot 30 000 francs avec fonctionnaire, négociant ou industriel.»

Dans les petites annonces de l’époque, on ne parle pas d’amour, de passions, vaguement de loisirs parfois. Non, l’important est la situation, donc le métier, fonctionnaire ou militaire ont la cote, le salaire, la dot si on est une femme, et l’héritage potentiel (on parle pudiquement «d’espérances»). Et si les annonces se mélangent dans les petites colonnes, dans les faits, comme aujourd’hui d’ailleurs, on se mélange peu. Le «monsieur de 45 ans», «fortuné», «épouserait dame très riche», tandis que la «demoiselle», 30 ans, «pas de dot, laborieuse», rencontrerait bien un «veuf, petit avoir». Parfois, on évoque aussi à mots couverts ce qui pourrait fâcher : la perte de la virginité, par exemple, devient une «tache».

En creux des petites annonces, apparaît le contexte historique. En 1920, c’est un «jeune mutilé de l’ouïe, pensionné militaire», qui «épouserait une jeune fille, même infirmité». Ou ce «grand cœur, officier défiguré, correspondrait personne douce».

Au fil des années, les messages deviennent de plus en plus longs, les premières descriptions physiques apparaissent, surtout pour les femmes désargentées. Cette «sage-femme masseuse» est «bien physiquement», tandis que cette «blonde foncée, 21 ans», est «jolie, bien prise, taille moyenne».

«La mention « divorcée à son profit », qui caractérisait au début du siècle la victime innocente et reconnue de la séparation, devient, à mesure que le phénomène prend de l’ampleur, « divorcé(e) profit »», note également le Chasseur français.

Selon le magazine, il faut attendre les années 40 pour avoir les premières remarques évoquant la vie intime (donc sexuelle). Certaines femmes annoncent qu’elles sont «ardentes», «très caressantes», «câlines». Les hommes, eux, se vantent de posséder une voiture. D’autres, à défaut de tout, font preuve d’humour : «Vieille, pauvre, laide, qui m’épousera ne sera tout de même pas déçu.»

Le Chasseur français n’a jamais été le journal le plus révolutionnaire et moderniste. En mai 1968, il consacre sa une à… la pêche à la ligne. Cela se ressent dans les annonces. Alors que dans les années 70 on peut lire des messages très dévergondés dans Libération, chez son concurrent campagnard on préfère rester bien sous tous rapports. «Je déplore de ne rencontrer dans mon métier (professeur de lettres) que des intellectuels de gauche, athées, témoigne ainsi une jeune femme. Agée de 26 ans, je suis catholique profondément croyante, sans étroitesse intégriste ou progressiste, mais très attachée aux valeurs chrétiennes.»

Révélateurs de l’évolution de la société française, ces courts messages souvent touchants, parfois croquignolets, ont depuis plus d’un siècle été l’outil de 450 000 fidèles lecteurs pour trouver un « bon parti » comme on disait alors.

A chaque époque, sa petite annonce. En remontant le temps à travers ce numéro hors-série « La formidable histoire des petites annonces », on mesure à quel point la France a changé. De la IIIe République à l’ére d’Internet, les cœurs se cherchent, l’amour rime avec toujours, les femmes s’affirment, les hommes espèrent… 1896, ce Toulousain se jette à l’eau : « Belle situation et fortune personnelle, 35 ans, recherche demoiselle ou veuve avec dot, aimant la campagne et les voyages. Très sérieux ». Le ton est donné et la forme ne variera guère.

Laconique donc, celui ou celle qui part à la quête de l’âme sœur. La pratique de l’annonce directe est parfois jugée trop brutale ; on demande alors à sa famille d’exprimer pour soi ses espoirs. Ainsi, « une famille des plus honorables » va-t-elle se substituer à « un jeune homme de 34 ans, gagnant de 6 à 8 000 francs par an, 30 000 francs de fortune, ni bien, ni mal comme physique, caractère élevé » pour lequel elle souhaite « une jeune fille aux goûts simples, distinguée, de fortune assez grande, dont il assurerait pleinement le bonheur ». On ne fait pas plus fin XIXe bourgeois, on convole dans sa classe sociale et on s’assure que la demoiselle n’est pas du genre à dilapider la fortune de son conjoint. L’argent est important et on l’affiche sans détour.

Les colonnes du Chasseur français sont aussi une aubaine pour les désargentés : « Marquis, grand nom historique, épouserait demoiselle ou veuve ayant grande fortune », écrit sans détour ce trentenaire en 1902. Un autre annonce la couleur : « Célibataire rentier, 38 ans, désire connaître célibataire, même âge, rentes, pour vivre ensemble, frais communs. On ne s’ennuiera pas », promet-il. Et on veut bien le croire…

Au tournant du XXe siècle, ceux qui sont aux colonies profitent aussi de l’occasion pour tenter leur chance : « Grand chasseur, 34 ans, repartant Tonkin juillet prochain, désire mariage » annonce celui-ci dès janvier, histoire de se laisser le temps d’auditionner les candidates. Ce que la morale de l’époque (1910) réprouve parvient néanmoins à s’exprimer sous les auspices tolérants du magazine : « Jeune femme du monde, […] ayant éprouvé déception et revers, cherche amie affectueuse, aisée, âge indifférent ».

Quand arrive la guerre de 14-18, le Chasseur français cesse de paraître. Il retrouve ses lecteurs en 1919. Les petites annonces sont alors le reflet de cette France qui a perdu 1,4 million d’hommes dans la tourmente et qui compte des dizaines de milliers de mutilés. « Grand cœur, officier défiguré, correspondrait personne douce »… « Mutilé de guerre, 27 ans, 2 760 francs pension, épouserait fille-mère, ayant fortune ».

Avec les Années folles, on s’étourdit, Paris est une fête, où il ne fait pas bon être seul. « Savoir conduire une auto » constitue désormais un attrait certain. On va un peu plus directement au but : « Grand, brun, […] caressant, pension de guerre, marierait veuve de guerre, très caressante. Pressé. ».

Parutions à éclipses pour le Chasseur français entre 1940 et 1942, puis cessation jusqu’en 1946. Les messages se font alors plus personnels, plus précis et concis ; les annonces coûtent cher. On ne se dit pas divorcé, on propose un remariage, on cherche quelqu’un aux « idées larges » et on commence à mentionner sa taille.

Les années 1950 et leur érosion monétaire misent sur la sécurité. Etre fonctionnaire est un atout. « CRS très sérieux » plaide un jeune homme alors qu’« une jeune femme de 42 ans rêve du bonheur avec un agent SNCF 44-50 ans ». Le vent de libération qui souffle sur la France des années 1960-1980, se ressent timidement dans les annonces du Chasseur. La profession est toujours mise en avant, on est encore « distingué », souvent « catholique ». Un audacieux se laisse même parfois aller à avoir des exigences à caractère sexuel : « Forte du buste, sinon inutile », alors que cet autre prévient « Refoulées, aigries, frigides s’abstenir ».

Les annonces du Chasseur français restent au fil des décennies 1990 et 2000, celles de la flambe et de la frime, bien en retrait. A la taille, s’ajoute le poids, mais on reste convenable. Le mariage reste une option, mais on précise aux « aventuriers » comme aux « collectionneuses » de s’abstenir.

L’émission  » l’amour est dans le pré  » aurait-elle puisé ses idées dans le  » Chasseur Français  » ?

Le Minitel, qui apparaît dans les années 80, puis Internet dix ans plus tard vont signer le lent déclin des petites annonces matrimoniales. Le Chasseur français s’est d’ailleurs mis à la page en lançant fin 2012 son propre site Internet, « Brindamour », qui revendique 20 000 abonnés. Une goutte d’eau comparé aux mastodontes des entremetteurs numériques comme  » Meetic  » ou  » Adopte un mec « . Mais l’ancêtre des sites de rencontres peut s’enorgueillir d’un autre chiffre. Selon ses calculs, 4,5 millions de Français sont nés grâce à ses petites annonces…

 

Quelques couvertures

 

Le catalogue de vente par correspondance de Manufrance

 

Cette entreprise s’est fait connaître dans le monde entier par son catalogue de vente par correspondance. Avec une commercialisation des produits à grande échelle, grâce au système de la vente par correspondance, exercée par l’intermédiaire de l’outil publicitaire exceptionnel qu’est le Tarif-Album, célèbre catalogue de la Manufacture. Au fil des années et durant un siècle, de milliers articles et objets de consommation entrèrent dans la plupart des foyers français grâce au catalogue Manufrance, premier catalogue de vente par correspondance.

La première parution date de 1885, il passe de 20 000 à 300 000 exemplaires édités. Le fameux catalogue fut diffusé à 300 000 exemplaires dans les plus belles années, au cours desquelles 4 000 personnes travaillaient cours Fauriel.

 

Tarif-catalogue de 1896

 

Distribuer en masse, dans toute la France, des catalogues d’articles divers mis en vente par une seule et même entreprise, tel fut le coup de génie d’Etienne Mimard, co-fondateur de Manufrance. Ce système commercial d’envergure sans équivalent pour l’époque appelait de fait la mise en place d’un système productif lui aussi unique, qui puisa ses ressources dans le vivier de compétences du territoire stéphanois.

Le Tarif-Album, la bible des foyers « Ce brusque départ du développement de nos affaires fut provoqué également par un coup d’audace dans notre publicité. En 1889, en effet, au lieu de faire 20 000 Tarifs-Albums comme les années précédentes et de ne les envoyer qu’aux demandes qui nous en étaient faites, j’ai décidé de passer tout d’un coup au chiffre, énorme pour l’époque, de 300 000, et d’en envoyer gratuitement à tous les chasseurs dont nous avions les adresses, c’est-à-dire presque tous… », Etienne Mimard.

Le Tarif-Album constitue alors le maillon fort de tout un système de vente appuyé sur un esprit et une stratégie publicitaire très innovants qui ont marqué l’histoire nationale du commerce. Exposant plusieurs milliers de produits (chasse, vélocipèdes, cycles, pêche, loisirs de plein-air, maison, jeux, bricolage, vie à la ferme, etc.), le Tarif-Album de Manufrance s’est fait le reflet de la société française et de son cadre de vie (pour certains lecteurs du catalogue, il servit même d’argus pour estimer la valeur des biens !). L’ouvrage devint le livre de chevet de tous, la bible quotidienne des foyers. En bas de chaque page, on lisait : « Tout ce que vous pouvez désirer se trouve dans ce Tarif ». Et le Tarif comptait pas moins de 1200 pages ! Décrivant et illustrant diverses scènes de vie de la société française de l’époque (le repas familial, les loisirs de plein air, les scènes de chasse, etc.), le Tarif-Album mettait en scène les produits qu’ils vendaient, alliant habilement technicité et simplicité d’usage, qualité et (pour certains) gadgets et kitsch… 3chasse, etc.), le Tarif-Album mettait en scène les produits qu’ils vendaient, alliant habilement technicité et simplicité d’usage, qualité et (pour certains) gadgets et kitsch…

Dans son génie, Mimard s’est beaucoup inspiré du modèle des grands magasins de vente par correspondance américains (il fit un voyage aux Etats-Unis qui lui inspira de nombreuses idées pour son entreprise). Au moyen d’une présentation de produits rigoureusement classés, et hiérarchisés, le catalogue a pour but de faciliter le choix du consommateur (« Vous devez faire un choix parmi les centaines de solutions ? Nous faisons ce travail pour vous ! »). Ainsi le choix du consommateur est-il pré-traité et ce choix se présente-t-il comme un service fourni par l’entreprise. En outre, dans ce modèle commercial, la parole du client est acceptée pour vraie et induit une relation de confiance réciproque entre l’entreprise et le client («Vous n’êtes pas content ? Nous vous remboursons »), d’où une exigence forte de qualité (d’où également le refus des intermédiaires qui fut aussi une caractéristique du dispositif commercial de Manufrance) .

« Notre Tarif-Album n’est pas, en effet, comme tant d’autres, un amalgame d’articles quelconques assemblés au hasard, et accolés à la suite, sans ordre ni méthode. Les plus grands soins étant apportés à représenter et à décrire nos marchandises telles qu’elles sont, à les classer par espèces ou affinités, d’une manière aussi rationnelle que possible, le client qui consulte notre Tarif-Album a non seulement la certitude d’y trouver ce qui se fait de mieux et aux meilleures conditions, mais encore de rencontrer facilement ce qu’il désire, et de recevoir exactement ce qui lui est annoncé » Catalogue Manufrance, 1913, p 10

Par ailleurs, le Tarif-Album n’a pas qu’une vocation commerciale ou purement publicitaire. Sa vocation est aussi éducative. En effet, très sensible à l’enseignement technique, Mimard s’est investi avec grande conviction dans la transmission des savoirs techniques envers ses clients et les jeunes. La présentation des objets mis en vente dans le catalogue procède également d’une démarche de vulgarisation scientifique destinée à valoriser la technicité des produits exposés. Ce devoir d’éduquer est annoncé tel quel dans le catalogue alors considéré comme une « véritable Encyclopédie pratique et raisonnée » (Catalogue de 1913, p 10).

On va ainsi trouver, au gré des années, des chapitres entiers consacrés à l’éducation du chasseur : conseils pour l’obtention du permis de chasse, problèmes juridiques posés par la pratique de cette activité, comment fabrique-t-on un fusil ? Etc…

Ce dispositif commercial inédit mis en place par Mimard à travers le Tarif-Album se double d’un système productif efficace, qui doit permettre de tenir toutes les promesses avancées dans le catalogue tant en qualité qu’en volume.

Pour faire fonctionner son système inédit de vente par correspondance, Mimard a ainsi créé une grande manufacture (principal producteur français d’armes de chasse jusqu’aux années 75), un centre d’innovation technique, et un centre d’édition (pour le Tarif-Album et le Chasseur Français) au service de sa stratégie publicitaire. Parmi les produits-phares « made in Saint-Etienne », les bicyclettes l’Hirondelle (vélo anti-vibration, 1888), les armes comme le Robust et le Simplex (1908) ou encore l’Omnia, la fameuse machine à coudre.

 

Des pages du catalogue Manufrance …

 

 

Sources

    • Wikipédia

    • Journal Le Monde

    • Journal Libération

    • www.millenaire3.com

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