LA DAME DE BEAUTÉ

La Dame de Beauté


Enclin à la tristesse, le roi Charles VII, justement surnommé le Bien Servi, a bénéficié dans sa jeunesse de l’aide de Jeanne d’Arc. Quinze ans plus tard, dans sa maturité, il a trouvé le réconfort dans les bras d’une autre jeune fille, de vingt ans plus jeune que lui, Agnès Sorel qui deviendra la Dame de Beauté.

 

 


Agnès Sorel, issue d’une famille noble d’ancienne extraction, serait née vers 1422 soit à Coudun, près de Compiègne en Picardie, soit à Fromenteau, paroisse d’Yseures en Touraine près de Tours. La famille de Maignelay est originaire de Picardie. Jean II de Maignelay épouse au XIVe siècle Isabeau de Wace, héritière du fief de Maignelay-Montigny. Son ancêtre, Pierre Tristan, aurait participé à la Bataille de Bouvines aux côtés du roi Philippe-Auguste. Catherine de Maignelay épouse Jean Sorel (ou Soreau), seigneur de Coudun et lui donne cinq enfants, dont Agnès Sorel. La cousine d’Agnès, Antoinette de Maignelay, deviendra à son tour la favorite du roi Charles VII à la mort d’Agnès. Elle épouse André, baron de Villequier et lui donne deux fils. La seigneurie de Maignelay passa ensuite aux familles des ducs d’Halluin, des comtes de Clermont-Lodève, des ducs de la Rochefoucauld, marquis de Maignelay, puis à la princesse Borghèse décédée en 1877.

Agnès a quatre frères : Charles (né avant 1428), écuyer d’hôtel du roi ; Louis, écuyer ; André, chanoine à Paris (1452), et Jean, seigneur de Saint-Gérand. Certains membres de la famille ne sont pas inconnus des historiens : Geoffroy Soreau, son frère ou son cousin, plus probablement son oncle, fut évêque de Nîmes de 1450 à 1453, puis de Châlons de 1453 à 1503, et Jean de Maignelay, capitaine gouverneur de Creil.

Issue donc de la petite noblesse, c’est en Picardie qu’elle reçut une éducation soignée. On pense qu’elle aurait vécu au château de Maignelay-Montigny et que, selon l’usage qui était d’envoyer les jeunes demoiselles parfaire leur formation dans la haute aristocratie, on la prépara à occuper à la cour la charge enviée de demoiselle de compagnie d’Isabelle, duchesse de Lorraine, reine de Sicile et femme du roi René, beau-frère de Charles VII. Cette charge n’était pas convoitée pour les avantages matériels qu’elle procurait : Agnès Sorel, placée à la cour de Lorraine vers l’âge de quinze ans, ne recevait que dix livres par an, contrairement à d’autres demoiselles de cette cour, telle Catherine de Serocourt, cousine de Jean de Serocourt, capitaine de Tarascon, qui se voyait octroyer la somme de quinze livres tournois. Elle lui était destinée dès son plus jeune âge du fait de sa naissance et des recommandations dont elle bénéficiait.

Selon les commentateurs, qui s’appuient sur les chroniques de Monstrelet ou de Jean Chartier, la rencontre entre la jeune femme et le roi, impressionné par sa beauté, a lieu à Toulouse le 19 mars 1443, lorsque Charles reçoit en grand cérémonial son beau-frère René et Isabelle de Lorraine dans la suite desquels Agnès paraît pour la première fois, ou bien à Saumur en septembre 1443.

Le roi de France, Charles VII, de vingt ans son aîné, la fait entrer au service de la maison angevine en 1444 pour la rapprocher de lui. Officiellement, elle est demoiselle de la maison de la reine Marie d’Anjou.

Après avoir cédé à la cour de Charles VII, elle passe au rang de première dame officieuse du royaume de France puis gagne rapidement le statut de favorite officielle, ce qui est une nouveauté : les rois de France avaient jusque-là des maîtresses mais elles devaient rester dans l’ombre. Charles VII a d’ailleurs eu d’autres maîtresses, mais elles n’ont pas eu l’importance d’Agnès Sorel.

C’est durant le séjour de Charles VII à Nancy, capitale du Duché de Lorraine, lors de fêtes royales vers la fin de l’année 1444, que le roi joute pour sa belle lors d’un tournoi. Il affiche à cette occasion sa maîtresse officielle qui fait sensation en apparaissant le dernier jour revêtue « d’une armure d’argent incrustée de gemmes ».

Agnès Sorel prend très vite rang de première dame du royaume devant la reine et tient pour la première fois en France le rôle officiel de maîtresse royale. Elle apporte à cette cour un souffle nouveau et une mode avant-gardiste qui mettent en émoi l’austère entourage du roi.

Certains de ses contemporains disent qu’entre les belles c’était la plus belle du monde. Les cheveux d’Agnès Sorel étaient blond cendré et elle avait une peau très claire. Sûre de ses charmes, elle se maquille avec art, se couvre de bijoux et se pare de vêtements plus beaux que n’en a la reine elle-même. Son art de vivre et ses extravagances rejettent la reine dans l’ombre. Les voiles et autres guimpes sont abandonnés. Suivant la mode de l’époque, elle portait de profonds décolletés qui laissaient apercevoir le galbe de sa poitrine. Elle invente le décolleté épaules nues, qualifié de « ribaudise et dissolution » par quelques chroniqueurs religieux de l’époque. Elle n’hésite pas à choquer la Cour en mettant en avant ses avantages dans des robes « aux ouvertures de par-devant par lesquelles on voit les tétons » (d’après le chancelier Jean Jouvenel). De vertigineuses pyramides surmontent sa coiffure. Des traînes allant jusqu’à huit mètres de long allongent ses robes bordées de fourrures précieuses : martre ou zibeline. Elle met à la mode chemises en toile fine, colliers de perles. Elle traite sa peau avec des onguents faisant office de peeling, une crème – (crème à base de bave d’escargot, de cervelle de sanglier, de fiente de chèvre, de pétales d’œillets rouges et de vers de terre vivants) – contre les rides tous les matins et des masques au miel pour la nuit. Agnès prenait régulièrement des bains de lait d’ânesse afin de préserver la beauté de son teint clair. Les contrastes étant de mode, il fallait avoir un teint très clair, les cheveux soit brun très foncé soit blond très clair et avoir les lèvres bien rouges, ceci faisant d’elle une parfaite beauté. Elle se maquille avec un fard à base de farine et d’os de seiche pilés qui lui donne un teint d’albâtre très prisé à l’époque, se met du rouge à lèvres à base de pétales de coquelicots, ce qui est condamné par les prédicateurs du Moyen Âge. Elle se fait épiler les sourcils et les cheveux sur le haut du front, ce dernier étant devenu le pôle érotique du corps de la femme à cette époque. Il ne s’agit pas de la « mode florentine » pour se donner un front plus bombé, mais pour équilibrer ses traits car elle a de très grands yeux disproportionnés par rapport à son visage. Rien qu’en 1444, le roi lui offre vingt mille six cents écus de bijoux dont des diamants taillés dont elle est la première à parer sa coiffure si l’on en croit les chroniqueurs de l’époque.

 

 


Pour se procurer ces atours précieux, elle devient la meilleure cliente de Jacques Cœur, marchand international (qui importe du Levant des étoffes de luxe inédites en Europe en contrevenant aux prescriptions de l’Église) et grand argentier du roi, qui a amassé des trésors dans son palais de Bourges. Elle consomme de grandes quantités d’étoffes précieuses et, bien sûr, toutes les femmes de la cour l’imitent.

Agnès Sorel sait jouer de son influence auprès du roi en compagne aimante de l’homme d’État. Agnès se montre au demeurant de bon conseil auprès du roi et l’encourage en particulier dans la lutte contre les Anglais. Soucieuse de son rang, Agnès Sorel s’entoure d’amis influents qu’elle impose au roi ou s’acquiert la faveur des conseillers de la Couronne, qui voient en elle le moyen de s’assurer la bienveillance royale, tels Pierre de Brézé sénéchal de Normandie, Étienne Chevalier, Guillaume d’Estouteville, Guillaume Cousinot, Prigent VII de Coëtivy ou Jacques Cœur.

Charles VII l’honore en lui accordant de somptueux cadeaux, en l’espace de quelques mois. Outre des bijoux, le roi lui octroie le domaine de Loches, sur les bords de l’Indre, elle y fait aménager le château qui surplombe la ville puis le château de Beauté-sur-Marne (sur la commune actuelle de Nogent-sur-Marne), ce qui, dit-on, lui permit de la complimenter en lui disant : « Vous êtes deux fois ma Dame de Beauté », puis Vernon, Issoudun, Roquesezière (Aveyron). Si le château de Beauté est aujourd’hui disparu, il n’en va pas de même de la cité de Loches, qui conserve avec fierté le souvenir d’Agnès dans le logis royal. Le donjon voisin, massif et sombre, a été transformé en prison d’Etat par Louis XI, fils de Charles VII et l’est demeuré jusqu’en 1926.

Le dauphin Louis, futur Louis XI, ne supporte pas la relation d’Agnès avec son père. Il estime que sa mère est bafouée et a de plus en plus de mal à l’accepter. Le Dauphin, qui est du même âge que la favorite, figure parmi ses opposants les plus déterminés. Impatient de monter sur le trône, il la jalouse tout autant qu’il appréhende la naissance d’un frère cadet, Charles, susceptible de lui voler la place. Un jour de 1446 n’y tenant plus, il laisse éclater sa rancœur et poursuit, l’épée à la main, l’infortunée Agnès dans les pièces de la maison royale. Pour lui échapper, elle se réfugie dans la chambre royale. Cela lui vaut d’être exilé de la cour par Charles VII dans son apanage du Dauphiné. C’est le début d’un affrontement haineux entre le père et le fils qui ne cessera qu’avec la mort du premier.

En sept ans, Agnès Sorel donne trois filles à Charles VII. Elles sont légitimées sous le nom de Valois et les deux survivantes seront plus tard mariées à de grands seigneurs dont le fils de Pierre de Brézé (leur fils épousera lui-même Diane de Poitiers, qui deviendra la maîtresse d’Henri II). Elle attend avec ses suivantes à Razilly près de Chinon, dans sa résidence de Loches (le logis Royal de Loches), à Beaulieu la ville voisine de Loches où elle s’installe au château ouvert de Courcelles (Loiret), à Dames près de Mehun-sur-Yèvre, le retour du guerrier ou du chasseur. Croyante, elle fait régulièrement des pèlerinages et des offrandes à l’Église, favorisant de manière généreuse les chanoines de Loches. Elle donne à son royal amant trois filles (la quatrième fille est morte à la naissance) , les « bâtardes de France » (puisque nées hors mariage), mais qu’il légitime et qu’il dote richement, par ordre de primogéniture:

      • Marie de Valois (1444-1473) qui épouse, en 1458, Olivier de Coëtivy, sire de Coëtivy et de Taillebourg et sénéchal de Guyenne ;

      • Charlotte de Valois (1446-1477) qui devient, en 1462, l’épouse de Jacques de Brézé, sénéchal de Normandie, et qui est assassinée par lui quelques années plus tard d’un coup d’épée entre les épaules pour avoir été surprise dans les bras de son amant à quelques pas du lit conjugal. Son fils, Louis de Brézé, épousera Diane de Poitiers ;

      • Jeanne de Valois (1448-1467), née à Beauté-sur-Marne, que Louis XI marie à Antoine de Bueil, comte de Sancerre et chancelier du roi ;

      • Une fille née le 3 février 1450 et morte prématurément le même jour au manoir du Mesnil près de Jumièges en Normandie.

Ces naissances font écrire aux moralistes Thomas Basin et Jean Jouvenel des Ursins qu’ Agnès est responsable du réveil sensuel de Charles VII. Ils jugent sévèrement sa liberté de mœurs et l’accusent de faire de ce roi « chaste » un roi débauché, entièrement soumis à ses maîtresses.

Une quatrième grossesse est fatale à la jeune femme. Elle meurt le 9 février 1450 au Mesnil-sous-Jumièges, sur la route de l’abbaye de Jumièges (Normandie), en allant rejoindre le roi à la guerre, alors qu’elle est sur le point d’accoucher, soit qu’elle veuille prévenir le souverain d’un complot contre sa vie, soit qu’elle veuille éloigner de son amant une rivale, sa propre cousine et dame de compagnie Antoinette de Maignelais.

Sitôt installée par Charles au Manoir de la Vigne au Mesnil-sous-Jumièges près de Rouen, elle est soudainement prise d’un « flux de ventre » selon Jean Chartier, chroniqueur officiel de la cour, et meurt en quelques heures le 9 février 1450, recommandant son âme à Dieu et à la Vierge Marie et rappelant l’indulgence absolutoire in articulo mortis (à l’heure de la mort) accordée par le pape Nicolas V. En donnant naissance à un enfant prématuré de sept mois, sa dernière fille, qui meurt rapidement après sa naissance, celle qui fut la première maîtresse officielle d’un roi de France meurt à l’âge de vingt-huit ans, officiellement d’une infection puerpérale. Elle a le temps de léguer ses biens à la collégiale de Loches pour que des messes y soient dites pour le repos de son âme, à l’abbaye de Jumièges où est déposé son cœur, ainsi qu’aux membres de sa famille et au roi à qui elle lègue ses bijoux.

Sa mort est si rapide qu’on soupçonne un empoisonnement. On accuse même Jacques Cœur, désigné comme exécuteur testamentaire, de l’avoir fait assassiner, mais c’est l’un des rares chefs d’inculpation dont il est lavé lors de son procès peu après la mort d’Agnès. Les soupçons se portent alors, et jusqu’au XXIe siècle, sur le dauphin, futur Louis XI, ennemi du parti qu’elle soutenait.

Le premier coupable désigné est Jacques Coeur ; mais les motifs manquent pour justifier cette hypothèse, et il n’est pas retenu comme auteur de ce crime – d’autant qu’Agnès, qui l’avait présenté au roi en premier lieu, soutenait son commerce auprès du roi.

Son médecin Robert Poitevin, qui était aussi un de ses trois exécuteurs testamentaires, était le mieux placé pour administrer le poison mais manquait lui aussi de motif. Il est par contre très possible qu’il ait reconnu les symptômes d’empoisonnement mais se soit tu, faute de pouvoir y remédier et, autre bonne raison, de peur d’y perdre sa place voire sa vie au vu de l’importance sociale du possible coupable.

Car un autre suspect plus sérieux est le futur Louis XI, qui détestait Agnès pour avoir si bien fait oublier la reine sa mère dans la vie du roi, et a bien pu vouloir priver son père du soutien d’Agnès. C’est l’avis du chroniqueur contemporain Jacques du Clercq et de Monstrelet.
Il y a aussi la cousine germaine d’Agnès, Antoinette de Maignelais qui, trois mois après la mort d’Agnès Sorel, réconfortait le roi et prenait sa place dans le lit du roi ; le roi la mariera rapidement, en 1450, à André de Villequier, un de ses chambellans, et, peu après, Antoinette recevait la seigneurie d’Issoudun. Elle avait donc le double motif de jalousie et de cupidité.

Éploré, le roi commande deux magnifiques tombeaux de marbre, l’un se trouve à Jumièges dans la Seine-Maritime et contient son cœur, l’autre est à Loches, dans le chœur de la collégiale Saint-Ours (nommée à l’époque Notre-Dame de Loches), et son corps y repose avec la légende : « Cy gist noble dame Agnès de Seurelle, en son vivant dame de Beaulté, de Roquecisière, d’Issoudun et de Vernon-sur-Seine, piteuse envers toutes gens et qui largement donnait de ses biens aux églises et aux pauvres ; laquelle trépassa l’an de grâce MCCCCXLIX. Priez Dieu pour le repos de l’âme d’elle. Amen. »

Les chanoines de Loches, connaissant les sentiments de haine de l’ancien dauphin envers Agnès, s’enquirent, quelques mois après la mort de Charles VII et le couronnement de son héritier, de savoir s’ils pouvaient déplacer son encombrant tombeau de la collégiale. Le roi Louis XI répondit alors, non en ancien rival, mais en roi de justice. Il dit que le déplacement pouvait assurément se faire, et ajouta avec fermeté, en prenant à partie son entourage : « Mais il leur faut rendre ce qu’elle leur a donné ». À la suite de cet avis à valeur de jugement moral, on ne surprit plus les riches chanoines de Loches à proposer de se débarrasser du tombeau de l’ancienne favorite. Ce tombeau est déplacé dans la nef en 1777 sur ordre de Louis XVI qu’on avait persuadé que sa masse gênait les services religieux.

En 1794, après que son tombeau porté au-dehors eut été saccagé par les « volontaires » de l’Indre croyant que son gisant est celui d’une sainte, ses restes composés uniquement de dents, de chevelure et d’une tête sont mis dans une urne et déposés dans l’ancien cimetière du chapitre. Le 9 juin 1795 (le 21 prairial an III), un soldat rouvre l’urne, dérobe des dents et cheveux. En 1801, le vase funéraire est retrouvé et remis dans le tombeau restauré en 1806 par le préfet Pomereul qui décide sa mise en place dans la tourelle ou Logis royal. On l’a déplacé en 1970 dans une autre salle du château. Le 2 avril 2005, le tombeau d’Agnès Sorel a réintégré la collégiale Saint-Ours.

L’analyse des restes de son cadavre, à l’occasion de l’ultime déplacement de son gisant dans la collégiale Saint-Ours de Loches, programmé en juin 2004 pour des raisons muséographiques par le conseil général d’Indre-et-Loire, a révélé qu’elle était atteinte d’ascaridiose, son tube digestif étant infesté d’œufs d’ascaris ; et qu’elle avait absorbé une dose massive de sels de mercure, une purge utilisée à moindre dose en association avec la fougère mâle pour bloquer la croissance des parasites. Le mercure était aussi utilisé pour les accouchements longs et difficiles et pour les suites d’accouchement, mais là encore à dose nettement réduite par rapport à ce qui a été trouvé lors de ces récentes analyses. C’est l’ingestion d’une dose excessive de ce métal lourd qui a entraîné le syndrome dysentérique puis la mort en moins de soixante-douze heures. Le mercure était alors administré sous forme liquide, dans des pilules de mie de pain pour prévenir les brûlures d’estomac. Cependant, la quantité de mercure détectée dans un poil de l’aisselle s’est révélée dix mille à cent mille fois supérieure à celle attendue de l’absorption de doses thérapeutiques, et il est difficile de croire à une erreur médicale. Le suicide est une hypothèse mais celle de l’empoisonnement de cette jeune mère vulnérable qui se relève de couches est nettement plus plausible.

L’étude toxicologique réalisée sur les phanères (les cheveux, les poils et les sourcils) prélevés sur le crâne et récupérés au cours de la fouille de l’urne funéraire qui a permis de conclure sur la cause de la mort. « Aucune trace d’arsenic n’a été détectée. Par contre, des taux considérables de mercure ont été mesurés dans les phanères, tant en superficie qu’en profondeur, souligne le docteur Charlier. Ce mercure aurait pu être contenu dans le plomb du sarcophage, mais l’analyse de ce dernier a montré qu’il n’en comptait qu’un taux infime. La fixation du mercure dans les phanères est donc bien antérieure au décès. »

Cet empoisonnement était-il volontaire ? A-t-elle été intoxiquée accidentellement ou bien a-t-on exagéré le dosage du médicament dans le but de l’empoisonner ? Rien ne permet de le dire. La science, ici, reste muette.

 


Sources :

    • https://www.herodote.net/
    • https://www.lemonde.fr/
    • https://www.histoire-pour-tous.fr/histoire-de-france
    • https://www.persee.fr

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