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Les brodeuses

Brodeuse (crédit photo :https://creativecommons.org/licenses/by-nc-sa/2.0/fr/)
La broderie entre histoire et traditions
Si le terme “broderie” n’a été officiellement créé qu’au XIIe siècle, la technique remonte quant à elle à l’Antiquité.
La broderie est une technique d’ornementation textile réalisée principalement à l’aiguille, parfois au crochet, qui permet d’exécuter des motifs et des images décoratifs plats ou en relief sur un tissu, au moyen de fils, perles, paillettes et apprêts métalliques. Elle se pratique généralement sur un support textile (tissu, tulle, filet…) mais peut également être réalisée sur du cuir, du carton ou du papier. C’est donc à la fois une technique et un ornement qui s’applique à des étoffes déjà tissées. La dentelle, en revanche, est réalisée sans support préalable. Toutefois de nombreux ouvrages mêlent les deux savoir-faire et certains types de broderie imitent la dentelle.
Ces savoir-faire s’inscrivent dans une histoire très longue commencée à la fin du Moyen Âge, à l’origine d’un patrimoine riche et complexe.

Brodeuse de Pont-l’Abbé (crédit photo : www//p.cartorum.fr)
Histoire de la broderie en France
La broderie puise ses origines dans l’Antiquité. Les prémices de cette technique de couture se retrouvent dans les toiles brodées égyptiennes, puis se diffusent plus largement dans l’ensemble de l’Europe occidentale et du pourtour méditerranéen.
La broderie est omniprésente dans le quotidien des hommes et des femmes du Moyen Âge, des plus riches aux plus humbles. À côté des broderies ordinaires, utilisant des techniques simples et des matériaux peu coûteux, les broderies de fils de soie, d’or et d’argent relèvent des arts précieux. Réservées aux élites, elles décorent habits de cour, vêtements des nobles et des riches bourgeois, mobilier des demeures princières et ornements liturgiques. Elle jouait un rôle crucial dans les sphères sociale, religieuse et politique. Cette période a vu la broderie atteindre de nouveaux sommets en termes de technique, de symbolisme et de prestige.
Le Moyen Âge a marqué un premier tournant dans la broderie avec l’arrivée du point de croix. Les dames de la cour puisaient l’inspiration dans les tapis orientaux rapportés des croisades pour ornementer les habits de la cour ou vêtements sacerdotaux et créer des broderies d’exception.
Rapidement déclinée aux tapisseries et tentures, la broderie de l’époque médiévale a su s’imposer par des réalisations qui subsistent encore dans la mémoire collective comme la célèbre tapisserie de Bayeux. La Tapisserie de Bayeux, chef d’œuvre d’art du XIe siècle, « tapisserie aux points d’aiguille », mesure 68,80 mètres sur 50 centimètres, avec un poids total d’environ 350 kilogrammes de 350 kilos est en réalité une broderie sur lin blanchi. Cet ouvrage a été brodé au point de Bayeux en laine de couleur sur une toile de lin. Elle évoque la conquête normande de l’Angleterre de 1066. (https://fr.wikipedia.org/wiki/Tapisserie_de_Bayeux)
Au-delà de son rôle décoratif, la broderie au Moyen Âge était un puissant outil de communication et un symbole de statut. Elle permettait de transmettre des messages, de célébrer des événements et de consolider des alliances politiques à travers des cadeaux richement ornés.
Les motifs brodés n’étaient pas choisis au hasard : ils avaient souvent une signification symbolique ou narrative, représentant des scènes religieuses, des héraldiques familiales, ou des histoires chevaleresques. Ces œuvres étaient des moyens d’expression personnelle ainsi que des manifestations de dévotion et de loyauté.
La broderie était une compétence très estimée et pratiquée principalement par les femmes de la noblesse et du clergé, bien que dans certains cas, elle fût également une affaire d’hommes, notamment dans la création de vêtements ecclésiastiques.
Dans le contexte religieux, la broderie était utilisée pour embellir les vêtements liturgiques, les draperies d’autel et les reliquaires. Ces pièces étaient souvent exécutées dans des monastères et des couvents, où la broderie était considérée comme une forme de prière et de méditation. Les motifs religieux tels que les saints, les symboles chrétiens (comme la croix et l’agneau), et les scènes bibliques étaient courants, chaque pièce étant conçue pour inspirer la révérence et l’émerveillement des fidèles.
La Renaissance voit l’essor du point de croix, technique de broderie la plus employée à cette époque. Elle faisait alors partie intégrante de l’éducation des jeunes filles, toutes classes sociales confondues. Pour aider à l’apprentissage de la broderie, les marqueurs/marquoirs ont fait leur apparition, de petites pièces de tissus conçues pour que les femmes s’exercent à réaliser différents motifs fleuris, religieux ou grecs avec des fils de soie ou de laine ton sur ton. Le marquoir est souvent réalisé en lin avec des dessins disposés au hasard. Les motifs sont généralement brodés avec des fils de laine ou de soie. Ils étaient considérés comme un patrimoine familial et se sont transmis de génération en génération et ont permis d’avoir des banques de motifs.
Après quelques années que les marquoirs ont eu un aspect de tableau d’alphabets présentant jusqu’à 6 modèles d’écriture. En 1500, les modèles avec des schémas imprimés en provenance d’Italie et d’Allemagne se sont répandus en Europe. En 1585, un livret renfermant des motifs d’animaux et de fleurs inspirés des symboles héraldiques et de l’Orient, « La clef des champs » fut publié en France.
De cet apprentissage est née la tradition du trousseau de mariage qui comprenait des draps, linge de maison et de corps, nappes et serviettes brodées aux initiales de la mariée. Le contenu du trousseau était souvent exposé le jour de leurs noces.
Au XVIIe siècle, la broderie continue de jouer un rôle important dans la mode et la décoration, c’est l’ère de la splendeur et de l’innovation. Catherine de Médicis, elle-même très habile dit-on à la broderie, la popularise à la cour de France. Le règne de Louis XIV avec Colbert, fils de négociant et financier, favorise le commerce du luxe.
Entre le XVe et le XVIIIe siècle, l’évolution des techniques influence la broderie en Europe :
- L’Italie fut le théâtre de l’apparition de motifs brodés à l’or nu imaginés puis dessinés par des peintres de renom. On a alors attribué à la broderie le petit surnom de “peinture à l’aiguille” ;
- L’Espagne, très largement influencée par la culture maure a initié le style de broderie laine noire sur lin blanc ;
- L’Allemagne, influencée par la Réforme protestante, a contribué à la généralisation de la broderie au sein de la classe populaire. Les motifs floraux brodés sur le linge de maison étaient particulièrement répandus ;
- L’Angleterre a développé la peinture sur laine, l’occasion de broder des motifs plus réalistes ;
- Le 17e siècle a signé l’arrivée de nouveaux colorants rouges, ce qui a considérablement changé le style des broderies de l’époque.
Malgré cette révolution, les anciennes techniques de broderie furent encore utilisées au cours du XVIIe et du XVIIIe siècle. En 1770, Charles-Germain de Saint-Aubin a publié un ouvrage détaillant les différents styles et techniques de broderie.
Le XVIIIe siècle est marqué par une ouverture croissante aux influences internationales. Des motifs orientaux, comme les chinoiseries, sont intégrés dans la broderie européenne, reflétant un engouement pour l’exotisme et le pittoresque qui prévaut dans l’art et la décoration de l’époque. Ce siècle voit également l’émergence des premières tentatives de mécanisation de la broderie. Bien que la broderie à la main reste la norme, les innovations comme la machine à broder de Jacques de Vaucanson, précurseur de la technologie de la broderie automatisée, montrent une volonté d’industrialisation qui se concrétisera pleinement au siècle suivant. Ces machines, bien qu’encore primitives, posent les bases pour les futurs développements dans le domaine de la broderie industrielle.
La Révolution française met fin aux grands ateliers des chasubliers qui brodaient pour l’Église. Il faudra attendre l’opulence du Second Empire pour que la broderie revienne à la pointe de la mode.
Mais le plus grand bouleversement fut la création de la première machine brodeuse par Joseph Heilman en 1828. La broderie en série était née !L’industrialisation joue un rôle crucial dans la démocratisation de la broderie. L’apparition des machines à broder rend cette pratique plus accessible et permet une production à grande échelle. Les tissus pré-brodés deviennent populaires, simplifiant le travail manuel et le rendant plus abordable. Les motifs sont parfois imprimés directement sur le tissu, ce qui permet aux brodeuses de suivre des dessins complexes avec plus de facilité.
Le XIXe siècle a marqué l’apogée du point de croix. Le véritable point de croix a fait son apparition en Europe pendant le Moyen Age puis s’est largement diffusé pendant la Renaissance.
La pratique du point de croix encore enseignée dans les écoles jusqu’à la seconde guerre mondiale ira diminuera jusqu’aux années 1950.
Le XIXe siècle marque un tournant pour la broderie. Autrefois réservée aux classes aristocratiques et aux institutions religieuses, cette forme d’art décoratif s’est démocratisée, notamment grâce à l’industrialisation. La révolution industrielle, en pleine expansion, transforme les modes de production et bouleverse les structures sociales. Les classes bourgeoises émergent avec force, et avec elles, une nouvelle demande pour les arts décoratifs. La broderie, autrefois réservée aux riches aristocrates et aux institutions religieuses, devient une activité domestique répandue, symbolisant l’élégance et le raffinement bourgeois.
Ce siècle, marqué par un développement sans précédent de la technique d’impression et de l’industrie textile, a indiscutablement révolutionné l’art de la broderie. L’évolution de la chimie et de l’industrie textile a également facilité le travail des brodeuses. Les fils sont devenus plus disponibles dans un grand nombre de couleurs et aux tissus habituels se sont ajoutés le coton et l’étamine.
Ces grands progrès ont permis de satisfaire une demande croissante de diagrammes et modèles : ainsi, en 1840, l’on en a publié au moins quatorze mille. Néanmoins, en 1500, déjà, les ancêtres des diagrammes actuels commençaient à circuler. Il s’agissait de véritables modèles représentant des thèmes typiques et très courants : des sujets floraux, héraldiques et religieux, à la symbolique riche, notamment des croix, des calices et des colombes.
Pour la première fois, on produit les canevas Pénélope qui avec leur trame particulière incitent à broder aussi à petit et demi-point. En 1886, Thérèse de Dillmont, aristocrate viennoise, s’associe à Jean Dollfus, grand industriel du textile, et créent la maison DMC.
Par ailleurs, la broderie est également utilisée pour véhiculer des messages politiques ou sociaux. Les samplers, ces morceaux de tissu où l’on pratique différentes techniques, peuvent contenir des citations, des prières ou des maximes morales. Dans certains cas, les femmes expriment par la broderie leur soutien aux mouvements sociaux, comme l’abolition de l’esclavage ou les premières revendications féministes.
Mais la fin du siècle et le début du XXe siècle marquent la fin du point de croix, les brodeurs lui préférant des techniques de points plus évoluées. Bien que la pratique de la broderie soit devenue de plus en plus rare au cours du XXe siècle, ce n’est qu’en 1980 que la broderie a connu un nouvel essor. Le point de croix est redevenu célèbre. La broderie a commencé à intéresser différents experts et professionnels de la mode.
L’arrivée de la technologie numérique a apporté une nouvelle dimension à la broderie au tournant du XXIe siècle. Les logiciels de digitalisation permettent aux créateurs de concevoir des motifs complexes qui peuvent être reproduits précisément et rapidement sur les tissus via des machines à broder automatisées. Cette technologie ouvre également la voie à la personnalisation de masse, où les consommateurs peuvent choisir ou modifier des motifs selon leurs préférences personnelles.
Cet art reste tendance et permet de personnaliser différents vêtements, accessoires de mode, des articles de décoration intérieure et linges de maison. Il est pratiqué comme loisirs créatifs ou comme activité pour arrondir les fins de mois.

(Crédit photo – collection-jfm.fr/p/cpa-france)
Les différentes techniques de broderie
La broderie se décline en différentes techniques qui participent de sa renommée.
La broderie traditionnelle est réalisée à partir de points traditionnels, ce type de broderie vise à ajouter sur la surface d’une étoffe des motifs plats ou en reliefs. C’est l’un des arts qui demandent le plus de dextérité, de technique et de travail de créativité.
“ La dentelle à l’aiguille », ou Reticello est une technique de broderie du XVe siècle à fils tirés. Les motifs et formes sont alors brodés dans des jours formés dans le tissu pour créer des points qui jouent sur l’effet de transparence.
La broderie d’or est exécutée au moyen de fils d’or ou d’argent. Elle était traditionnellement employée pour les vêtements militaires, royaux ou les pièces religieuses. Elle est très tendance dans la haute couture et dans la mode.
La broderie de Lunéville utilise du fil de couleur pour agrémenter une pièce de tissu, mais elle ajoute un petit plus qui fait toute la différence : des perles ou des paillettes. Son nom se réfère au crochet utilisé pour mener à bien la réalisation de la broderie. Le crochet de Lunéville est doté d’un manche en bois et se présente sous différentes tailles.
La broderie 3D, cette technique de marquage s’obtient à l’aide d’une découpe en mousse qui revêt la forme du motif désiré. La découpe se positionne entre le fil et le tissu, la broderie recouvre entièrement la mousse ce qui donne cet effet 3D.
La broderie bouclette consiste à broder un fil épais au moyen d’une aiguille sur un support en feutrine qui sera ensuite cousu sur le tissu. Ce support peut être découpé manuellement, avec un ciseau de couture ou avec une découpeuse laser. Cette technique de marquage offre un volume bienvenu pour mettre en valeur les logos ou les écritures très espacées.

Les outils de la brodeuse au XVIIIe siècle (crédit photo : wwww.artflsrv04.uchicago.edu/philologic4.7/encyclopedie0922/
Les outils de la brodeuse
Le métier plat est le plus ancien, il se pose parfois sur de légers tréteaux en hêtre.
Le métier rond est plus maniable. Le métier est l’instrument le plus utile à la broderie blanche (technique de broderie qui utilise du fil blanc sur un tissu blanc pour créer un motif délicat et complexe ) car une belle broderie se fait toujours dans le même sens sans jamais tourner le métier. Le métier se compose d’un tambour et d’un pied. Le tambour, que les brodeuses appellent un rond, a un diamètre de 25 cm. Ce rond est gainé d’un tissu doux et épais et sanglé par une lanière de cuir qui servira à tendre l’ouvrage. Le rond est relié au pied par une pièce de bois en forme de U, assemblée par une cheville à une boule de bois. Cette boule de bois sera la rotule qui permettra d’orienter l’ouvrage. Le pied du métier comprend une pièce de bois tourné d’une soixantaine de cm de haut, reposant sur un disque de bois plein porté à son tour sur trois petites pattes en bois tourné d’environ 10 cm de haut. Le haut du pied est muni d’une mâchoire réglée par une vis à ailette qui maintiendra la rotule. Il doit avoir un accès direct à la lumière.
Les ciseaux de la brodeuse ont des lames très fines et très pointues ; ce sont les forces (pour couper le tissu) et les forcettes (pour couper les fils). Pour ne pas égarer ses ciseaux, la brodeuse les glisse dans la courroie de son tambour. Un petit sachet contenant de l’émeri est aussi fixé au métier, on y plante les aiguilles, elles gardent ainsi leur parfait poli qui permet de glisser facilement à travers le tissu. Pour l’exécution de certains points comme le point d’échelle, un poinçon était nécessaire.
Les matériaux supports sont la laine, le lin, la soie, mais aussi le cuir (pour les chaussures ou les gants) et les matériaux à broder sont des fils de différents calibres de laine, de soie, et pour les pièces les plus luxueuses des fils d’or (argent doré) et d’argent de plusieurs types (or trait, filés, baudruches). On brode aussi avec des paillettes (disques métalliques), des pierres précieuses, des perles.
Avant de broder, le patron (dessin préparatoire) est transposé sur le tissu, selon des méthodes variées.

Atelier de brodeuses ( crédit photo: www.geneanet.org/cartes-postales)
L’apprentissage des brodeuses
Il existe une broderie domestique pratiquée dans tous les milieux sociaux, dans un but utilitaire ou de loisir mais la broderie est souvent exercée dans des ateliers urbains, où travaillent brodeuses et brodeurs laïcs. Dans la plupart des villes, ils sont réunis en communautés de métiers, dotées de règlements écrits qui déterminent les normes de qualité de la production et fixent la durée d’apprentissage. La broderie est également pratiquée dans les monastères, où peuvent exister des ateliers de brodeuses et aussi de brodeurs. Existent aussi les brodeurs de cour, au service des princes.
Lorsque l’on parle de la broderie professionnelle, avec les matériaux changent et par là-même, les gestes et les techniques, broder nécessite un apprentissage professionnel et celui-ci se fait principalement auprès des maîtres.
L’âge de la mise en apprentissage est le plus souvent entre 14 et 16 ans ( apprentissage de huit ans pour les brodeurs parisiens). Ce ne sont donc pas des enfants mais des adolescentes, elles possèdent très probablement quelques rudiments, en particulier pour celles dont le père est maître brodeur, et ceci même quand elles sont déjà orphelines lors de la mise en apprentissage. Il s’agirait donc plus d’un perfectionnement que de l’acquisition des rudiments. Cela est encore plus vrai pour celles qui sont qualifiées d’« allouées », même si les contrats les qualifient également d’« apprentisses », les alloués étant des ouvriers qui ne bénéficient pas du statut de compagnon et ne peuvent en aucun cas accéder à la maîtrise.
Les filles se formaient dans le cadre d’un atelier et elles ont donc la possibilité d’apprendre le métier de brodeur auprès d’un maître, de façon tout à fait officielle, ce qui peut être pour elles l’occasion d’acquérir des compétences particulières
Voici comment fonctionnait une maison de broderie
- Un magasin de linge fin passe commande à un grossiste.
- Le grossiste reçoit la commande, choisit avec le client les modèles sur catalogue, envoie les références à une entreprise de broderie.
- L’entrepreneur reçoit la commande, l’enregistre et la confie au dessinateur.
- Le dessin est porté sur un calque, passé à la machine à piquer, et encré sur le tissu.
- La Première d’atelier sélectionne les cotons à broder, les coloris et la quantité exacte de fils nécessaire.
- La pièce à broder est confiée aux brodeuses suivant leur spécialité — jours, festons, satin, sablé.
- La pièce terminée retourne à la maison de broderie.
- L’entreprise de broderie vérifie le travail, lave et repasse les pièces brodées, les conditionne et les adresse au grossiste ou au client.
- Le mois de janvier était pour les grands magasins la période des inventaires, aussi les commandes n’arrivaient-elles pas aux bureaux de broderie. Ce temps mort était mis à profit par les brodeuses pour travailler à leur propre linge et à leur trousseau.
À la broderie coopèrent :
1° le fabricant du tissu qui coupe le tissu et lui donne la forme de col, manchette, robe, mantelet, chemise, mouchoir, etc. Plus ou moins d’habileté dans cette coupe est une cause importante d’économie ou de perte. Il y a de grands et de petits fabricants. Les petits donnent directement à l’ouvrière les pièces à broder. Les grands se servent d’intermédiaires, dites entrepreneuses, factrices ou contre-maîtresses;
2° le dessinateur ;
3° le fabricant de fil de coton ;
4° le fabricant de broderie ;
5° la contre-maîtresse ;
6° l’ouvrière brodeuse…
Sources
www.drawings.fr/index.
www.fr.m.wikipedia.org/
www.musee-moyenage.fr/media/documents-pdf/l-art-en-broderie-au-moyen-ge.pdf