L’HYGIÈNE PUBLIC A PARIS AVANT LA RÉVOLUTION



L’hygiène public à Paris avant la Révolution


Extrait du livre de Louis-Sébastien Mercier, Le Tableau de Paris – 1781/1788


C’est simplement le constat et le témoignage d’un écrivain sur l’hygiène urbaine d’un Paris populaire de la fin du XVIIIe siècle, avant la Révolution.


L’air vicié

 

Dès que l’air ne contribue plus à la conservation de la santé, il tue ; mais la santé est le bien sur lequel l’homme se montre le plus indifférent. Des rues étroites et mal percées, des maisons trop hautes et qui interrompent la libre circulation de l’air, des boucheries, des poissonneries, des égouts, des cimetières, font que l’atmosphère se corrompt, se charge de particules impures, et que cet air renfermé devient pesant et d’une influence maligne.

Les maisons d’une hauteur démesurée sont cause que les habitants du rez-de-chaussée et du premier étage sont encore dans une espèce d’obscurité lorsque le soleil est au plus haut point de son élévation.

Les maisons élevées sur les ponts, outre l’aspect hideux qu’elles présentent, empêchent le courant d’air de traverser la ville d’un bout à l’autre et d’emporter avec les vapeurs de la Seine tout l’air corrompu des rues qui aboutissent aux quais.

Lorsque le citoyen veut, les fêtes et les dimanches, respirer l’air pur de la campagne, à peine a-t-il mis le pieds hors des barrières qu’il trouve les exhalaisons infectes qui sortent des gadoues et autres immondices : elles couvrent les campagnes à une demi-lieue de la capitale. Ses promenades sont infectées, parce qu’on n’a pas eu l’attention de porter les boues un peu plus loin : les beaux boulevards s’en ressentent et perdent ainsi leur agrément. Aucun soin paternel ne veille à dédommager le citadin de ses fatigues journalières et de l’argent qu’il donne.

On sait que les végétaux tendent à conserver l’atmosphère dans un état de salubrité, à la purger même de toute corruption ; voilà pourquoi les anciens environnaient leurs temples et leurs places publiques de grands arbres : pourquoi ne les imiterions-nous pas.

L’odeur cadavéreuse se fait sentir dans presque toutes les églises ; de là l’éloignement de beaucoup de personnes qui ne veulent plus y mettre le pied. Le vœu des citoyens, les arrêts du parlement, les réclamations, tout a été inutile : les exhalaisons sépulcrales continuent à empoisonner les fidèles. On prétend néanmoins que l’on prend une odeur de moisi ou de cave qui règne dans ces amas énormes de pierres pour une odeur de mort. L’on m’a certifié que les cadavres sont transportés dans les cimetières la nuit qui suit l’enterrement, et qu’il n’en reste pas un seul dans les caveaux des églises, à moins qu’ils ne soient murés ; distinction rarement accordée.

Mais enfin ces vingt mille cadavres ne sortent point de la capitale ; et quand on songe que dans le cimetière des Innocents on enterre des morts depuis mille ans, que l’on n’attend pas que la terre ait achevé de consumer ces déplorables restes, l’imagination révoltée repousse les tableaux qui viennent l’assaillir.

Indépendamment des cimetières, faut-il s’étonner que l’air soit si vicié ? Les maisons sont puantes, et les habitants perpétuellement incommodés. Chacun a dans sa maison des magasins de corruption ; il s’exhale une vapeur infecte de cette multitude de fosses d’aisance. Leurs vidanges nocturnes répandent l’infection dans tout un quartier, coûtent la vie à plusieurs malheureux, dont on peut apprécier la misère par l’emploi périlleux et dégoûtant auquel ils se livrent.

Ces fosses, souvent mal construites, laissent échapper la matière dans les puits voisins. Les boulangers, qui sont dans l’habitude de se servir de l’eau des puits, ne en abstiennent pas pour cela ; et l’aliment le plus ordinaire est nécessairement imprégné de ces parties méphitiques et malfaisantes.

Les vidangeurs aussi, pour s’épargner la peine de transporter les matières fécales hors de la ville, les versent au point du jour dans les égouts et dans les ruisseaux. Cette épouvantable lie s’achemine lentement le long des rues vers la rivière de Seine, et en infecte les bords, où les porteurs d’eau puisent le matin dans leurs seaux l’eau que les insensibles Parisiens sont obligés de boire.

Quelque chose de plus incroyable encore, c’est que les cadavres que volent ou qu’achètent les jeunes chirurgiens pour s’exercer dans l’anatomie sont souvent coupés par morceaux et jetés dans les fosses d’aisance. A leur ouverture, l’œil est quelquefois frappé de ces horribles débris anatomiques, qui réveillent des idées de forfaits. Le travail, indépendamment de l’effroi qu’il inspire, devient plus redoutable aux vidangeurs. La mitte (vapeur qui s’exhale des fosses d’aisances et qui cause des maux d’yeux ; elle est composée d’ammoniaque unie aux acides carbonique et sulfhydrique), le plomb les terrassent ou les tuent, et l’humanité vivante est encore plus outragée que l’humanité qui n’est plus. 0 superbe ville ! que d’horreurs dégoûtantes sont cachées dans tes murailles ! Mais n’arrêtons pas plus longtemps les regards du lecteur sur ces épouvantables résultats d’une nombreuse société.

Les belles et neuves expériences faites sur la décomposition et la recomposition de l’air nous offrent des secours utiles, inconnus à toute l’Antiquité ; et, pour peu que l’administration se porte à favoriser ces curieuses découvertes (qui nous en promettent d’autres), les grandes villes auront un fléau de moins à supporter.

Il n’est pas possible que l’indolence et l’insensibilité ferment les yeux de l’administration sur les miracles de la chimie. Cette science, débarrassée de ses vieilles formules, paraît venir enfin au-devant de l’humanité souffrante, et lui apporter les vrais remèdes sur lesquels l’art s’était trompé lui-même.

Quoi de plus important que la santé des citoyens ? La force des générations futures et conséquemment celle de l’État, ne sont-elles pas dépendantes de ces soins municipaux ? Mais les meilleures institutions sont soumises à des lenteurs et à des ménagements, parce que le bien n’est jamais aussi prompt, aussi aisé à faire que le mal.

Une ordonnance du règne de Henri IV les appelle maîtres fifi. L’ancienne méthode des vidangeurs vient d’être abolie par le gouvernement, et ils sont obligés de se conformer à une méthode nouvelle, confirmée par l’expérience et approuvée de l’Académie des Sciences.

L’opération, qui est en usage depuis peu, n’a aucun des inconvénients de l’ancienne. Au moyen du feu l’on purifie les vapeurs méphitiques, et l’on doit beaucoup de reconnaissance au corps illustre qui n’a pas dédaigné de s’occuper de tels objets.

Les travaux des chimistes ont diminué les accidents occasionnés par la vidange des fosses d’aisance, puits et puisards. On sait aujourd’hui ce qu’on avait si longtemps ignoré, ce qu’est l’air méphitique et de quelle manière on peut combattre ses influences dangereuses et meurtrières. Les bienfaits de la chimie deviennent chaque jour plus nombreux, et donnent des moyens qui intéressent essentiellement l’humanité.

L’administration consulte plus que jamais ces utiles physiciens. C’est par eux qu’on a proscrit l’ancien usage de n’employer que des vaisseaux de cuivre pour transporter à Paris le lait qui s’y consomme, ainsi que les balances de cuivre, dont les débitants de sel, de tabac et de fruits étaient dans l’habitude de se servir ; car la moindre décomposition de ce métal est funeste et cause des ravages cachés dans l’économie animale ; il a fallu non seulement l’apprendre au peuple, mais l’en garantir encore par autorité.

C’est à la recommandation des mêmes chimistes que la police a fait prohiber chez les marchands de vin les comptoirs ainsi que les tables de plomb, qui offraient à la liqueur incessamment versée une dissolution fatale et aisée. Le vin ne s’adoucissait en passant sur ces comptoirs que pour se transformer en poison, et l’abus antique et dangereux a été enfin supprimé. Ainsi je dis le bien comme le mal.

La profession des vidangeurs n’est devenue libre que depuis le nouvel édit : auparavant elle ne l’était pas. Qui l’eût cru ?

Il n’y a pas de loi, sans doute, qui pût condamner les hommes même et les criminels à descendre journellement dans l’intérieur des fosses, à y respirer un air impur, à livrer tous leurs sens aux vapeurs fétides et empoisonnées qui les minent, les rongent, les dessèchent, et qui donnent à leur visage la pâleur livide et anticipée des tombeaux. Eh bien, ce que la tyrannie et la contrainte n’auraient pu faire exécuter, un peu d’argent le fait sans violence ni contrainte.

Mais la police a jeté un regard de juste compassion sur ces malheureux qui sont forcés de combattre le poison qui les tue par l’habitude, et même l’abus des liqueurs spiritueuses. Il faut qu’ils s’étourdissent pour braver audacieusement ces miasmes pestilentiels, et la dépense nécessaire d’eau-de-vie les met hors d’état de sortir de l’indigence à la suite de ces travaux que rien assurément ne saurait payer.

Ces victimes de la société ne gagnaient, après avoir si bien mérité d’elle, qu’une vieillesse douloureuse et prématurée. La police est venue réparer l’injustice atroce des hommes : elle a ménagé à ces courageux infortunés des ressources, des secours pour eux et pour leurs familles. Ils trouveront un lit dans les hôpitaux lorsqu’ils seront malades ; ils auront la subsistance lorsque le travail leur manquera ; ils pourront enfin satisfaire aux besoins journaliers.

Cette attention donnée à une classe d’hommes plongés dans l’état le plus humiliant, et de qui les derniers citoyens détournent leurs regards avec mépris, mérite ici les plus grands éloges. On voit que l’art de raisonner les différentes parties de l’administration se forme enfin ; car n’est-ce pas heureux de rencontrer des hommes qui se dévouent à des opérations aussi dégoûtantes, à l’appât de quelques pièces de monnaie ? Et ne leur doit-on pas quelque dédommagement dans l’ordre de la simple équité ?


Latrines


Les trois quarts des latrines sont sales, horribles, dégoûtantes : les Parisiens, à cet égard, ont l’œil et l’odorat accoutumés aux saletés. Les architectes, gênés par l’étroit emplacement des maisons, ont jeté leurs tuyaux au hasard, et rien ne doit plus étonner l’étran­ger que de voir un amphithéâtre de latrines perchées les unes sur les autres, contiguës aux escaliers, à côté des portes, tout près des cuisines, et exhalant de toutes parts l’odeur la plus fétide.

Les tuyaux trop étroits s’engorgent facilement ; on ne les débouche pas ; les matières fécales s’amon­cellent en colonne, s’approchent du siège d’aisance ; le tuyau surchargé crève ; la maison est inondée ; l’in­fection se répand, mais personne ne déserte : les nez parisiens sont aguerris à ces revers empoisonnés.

Que ceux qui ont soin de leur santé ne jettent jamais leurs excréments chauds dans ces trous qu’on appelle latrines, et qu’ils n’aillent point offrir leur anus entrou­vert à ces courants d’air pestilentiels ; mieux vaudrait y mettre la bouche, car l’acide de l’estomac les corri­gerait. Plusieurs maladies prennent leur origine sur ces sièges dangereux, d’où s’exhalent des miasmes pu­trides qu’on fait entrer dans son corps. Les enfants ont horreur de ces trous infectés ; ils croient que c’est là la route de l’enfer : telle était mon opinion dans mon enfance. Heureux les paysans ! ils ne se vident qu’au soleil ; ils sont frais et gaillards.

Mes chers lecteurs, voulez-vous ne pas contracter de maladies gratuites? Ne vous asseyez point sur ces trous abominables : si vous avez un jardin, que vos déjections se fassent en plein midi, aux rayons du soleil. Le soleil, par sa chaleur bénigne, leur communiquera un phlogistique bienfaisant qui remontera dans vos entrailles ; et vous, grossiers Parisiens qui n’avez point de jardins et qui vivez par étages les uns sur les autres, et sur des planchers composés de plâtre et de minces solives, videz-vous dans un vase d’eau fraîche ; les esprits animaux sont encore dans vos excréments : prenez garde, ceci est une loi physique. Raisonnez tout ce qui est du ressort de la santé : il y a une multitude de lois harmoniques. Eh ! qui de vous voudrait mettre ses excréments encore chauds sur un brasier ardent? Personne : il sentirait par instinct que le feu pourrait offenser ses entrailles. Eh bien, il en est de même ici: fuyez, dans une opération journalière, ces cloaques, dont la malignité se resserre dans un tuyau prolongé, comme pour en redoubler le venin ; fuyez ces couleurs fangeuses, ces odeurs rebutantes. Comment l’habitude a t’elle pu émousser en vous cet instinct qui n’abandonne point les animaux, car aucun d’eux ne voudrait faire ce que vous faites ? Parisiens, qui vivez avec les chats, qui aimez les chats, observez-les, et imitez leur propreté: vous admirez bien leurs amours énergiques ; pourquoi ne pas vous modeler sur la leçon de physique qu’ils vous donnent du haut des toits ? Ils vont chercher l’air et le soleil, et puis, avec les pattes éparpillant la poussière, ils dérobent à l’œil ce qui doit être caché.

On a trouvé l’art de désinfecter les fosses : cet appareil consiste en un fourneau de réverbères, au cendrier duquel est adapté un tuyau qui se prolonge dans la profondeur de la fosse, et en aspirant l’air méphitique qui y règne il force l’air de l’atmosphère à le le remplacer.

La vidange des fosses, puits et puisards se fait encore par des pompes antiméphitiques et par le procédé du ventilateur. Deux compagnies ont obtenu un privi­lège exclusif pour ce double procédé, et défense à toutes personnes de faire ladite vidange suivant l’ancienne méthode.

Le méphitisme était un fléau endémique : il avait occasionné une foule de ravages dans la capitale ; et, comme il n’avait pas encore fixé l’attention des natu­ralistes, le gouvernement ne s’était pas encore occupé de ces événements fâcheux. Les puits, les fosses, les latrines avaient coûté la vie à nombre d’infortunés : on les fermait, on les comblait, et les malheureux tombés en asphyxie étaient réputés morts, et l’enterre­ment suivait de près la léthargie.

Ce n’est que depuis quelque temps qu’on a appli­qué la vertu du feu, de cet agent heureux, et le plus puissant de tous, qui rend à l’air le ressort et l’activité.

Ainsi les puits et les fosses, qui faisaient périr nombre de malheureuses victimes, sont purifiés aujourd’hui : la chimie a su découvrir les causes mortelles de l’asphy­xie, et les a combattues avec succès. Des principes certains ont opéré la déméphitisation. On doit aux chimistes de la reconnaissance, car ils ont sauvé la vie à plusieurs qui auraient péri sans leurs secours.

Le feu a la propriété de ramener tous les éléments à leur état de pureté et d’homogénéité ; c’est par ce moyen, tout à la fois si efficace et si simple, qu’on est parvenu à annihiler le méphitisme.


Cimetière fermé


Nous avons dit que l’on déposait dans le cimetière des Innocents, situé dans le quartier le plus habité, près de trois mille cadavres par année. On y enterrait des morts depuis Philippe le Bel. Dix millions de cadavres au moins se sont dissous dans un étroit espace. Quel creuset ! Un marché, où l’on vend des herbages et des légumes, s’est élevé sur ces débris de l’espèce humaine. Je ne le traverse point sans réflexion. Oh ! quelle his­toire sortirait de cette enceinte, si les morts pouvaient parler ! Que dit la nôtre en comparaison de tous ces faits oubliés, et de ces divers caractères effacés dans la nuit des ténèbres ? Nous ne savons rien sur nos ancêtres.

L’infection, dans cette étroite enceinte, attaquait la vie et la santé des habitants. Les connaissances nouvel­lement acquises sur la nature de l’air avaient mis dans un jour évident le danger de ce méphitisme qui ré­gnait dans plusieurs maisons, et qui pouvait acquérir île jour en jour plus d’intensité.

Les réclamations générales, les arrêts du parle­ment de Paris, les vœux des magistrats n’ont pu opérer la suppression des cimetières, parce que cet abus, inti­mement lié à des cérémonies religieuses, avait des racines que la législation même ne put extirper tout à coup.

Mais le cimetière des Innocents, exhalant un méphitisme reconnu de plusieurs physiciens, devint un juste objet d’alarmes pour le gouvernement; et, après plu­sieurs efforts pour concilier des intérêts divers, le ci­metière fut enfin fermé, non sans peine ; car le bien en tout genre est si difficile à faire!

Le danger était imminent ; le bouillon, le lait se gâtaient en peu d’heures dans les maisons voisines du cimetière ; le vin s’aigrissait lorsqu’il était en vidange ; et les miasmes cadavéreux menaçaient d’empoisonner l’atmosphère.

Il était temps qu’on élevât une barrière contre la vapeur méphitique que cet antre de la mort exhalait ; car le gaz cadavéreux est un poison énergique, qui porte sur l’économie animale et corrompt tous les corps animés qu’il touche. Son action sur les substances organisées est effrayante ; cette humidité cadavéreuse, pour peu que la main la touche, surpasse les sucs végétaux vénéneux ; car elle agit mortellement par le simple contact. Oui, porter imprudemment la main sur le mur imprégné de cette humidité, c’était s’exposer a l’activité du venin, quoiqu’il ne touchât que la super­flue de la peau.

Tour arrêter la corruption de l’atmosphère, dans un quartier où les aliments récemment préparés passaient sur le champ à la putréfaction, il fallait d’abord déméphétiser une fosse remplie de mille six cents cadavres.

Il est peu de tableaux plus ténébreux que celui qu’a offert le travail qui se fit au milieu de ce charnier, s’agissait de former un lit de plusieurs pouces de chaux, d’en remplir des tranchées profondes ; et, au lieu de concentrer le méphitisme qui pouvait se faire une issue il s’agissait d’intercepter toute communication.

Qu’on se représente des flambeaux allumés, cet fosse immense, ouverte pour la première fois, ces diffé­rents lits de cadavres tout à coup remués, ces débris d’ossements, ces feux épars que nourrissent des planches de cercueil, les ombres mouvantes de ces croix funé­raires, cette redoutable enceinte subitement éclairée dans le silence de la nuit ! Les habitants de ce carré s’éveillent, sortent de leurs lits. Les uns se mettent aux fenêtres, demi-nus ; les autres descendent ; le voi­sinage accourt ; la beauté, la jeunesse, dans le désordre de l’étonnement et de la curiosité, apparaissent. Quel contraste avec ces tombes, ces feux lugubres, ces débris des morts ! De jeunes filles marchent sur le bord de ces tombes entrouvertes ; les roses du jeune âge s’aperçoivent à côté des objets les plus funèbres. Cet antre infect de la mort voit dans son sein la beauté qui sort des bras du sommeil, et dont le pied demi-nu foule des ossements.


Le cimetière des Innocents

 

 

 

Cimetière des Innocents vers 1550




vers 1850

 

 

Plan du cimetière et de l’église des Innocents en 1786 superposé au même quartier fin 2011.

 

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